Et si nous faisions quelque chose
L'effondrement d'une illusion collective est toujours un choc pour une société, mais ce choc peut être salutaire s'il permet de reconstruire sur de nouvelles fondations. L'illusion dont nous émergeons, c'est celle du " paradis sur terre par la consommation illimitée".
Qui peut encore croire à un tel mirage?
Le tragique nous saute aux yeux, et nous ne savons plus lui donner de sens autrement qu'en faisant comme si rien ne se passait. Les idéologies qui ont marqué le XXe siècle ont toutes abouti à des impasses. Si nous ne voulons pas nous mobiliser pour une illusion supplémentaire, il nous faut changer quelque chose. Et d’abord en nous-même.
Quel genre de relation voulons nous vivre ? Quel type de société souhaitons nous? A quelle valeur donner la priorité : l'avoir ou l'être ? Le court terme ou le long terme ?
Autant de questions auxquelles il faut trouver des réponses neuves qui dépassent les fonctionnements habituels.
Il y a eu la lutte, le combat, l’opposition, la domination. Il est temps d’essayer autre chose. Les valeurs de paix : accueil, partage, pardon, doivent passer de l’aspiration à la réalité. Nous pouvons, là où nous sommes, prendre soin de la paix.
Prendre soin du monde n’est pas " se battre pour un monde meilleur " qui évoque un climat de certitudes idéologiques, de combat du Bien contre le Mal, et de foi naïve dans un avenir radieux. Nous devons tenir compte de la complexité du réel, de la fragilité de la civilisation, mais aussi du potentiel qui est en chacun de nous.
L’ignorance et la fuite ne font que renforcer les maîtres de l’illusion.
Il est temps de se réveiller, et de faire sa part.
Nous pouvons être les ferments d’une société nouvelle